Pierre Guyot (1789-1816), sergent de la Garde impériale


Il subsiste encore des zones d'ombre autour de la carrière militaire de Pierre Guyot, fils de notre aïeul à la huitième génération, Desle Guyot, cultivateur, et d'Anne-Françoise Mougenot. Mais elle est désormais connue dans les grandes lignes. Il a vu le jour le 20 août 1789 à Saint-Sauveur-les-Luxeuil (Haute-Saône). Entré en service le 4 décembre 1808, ce conscrit mesurant 1,74 m, également cultivateur, prend part aux campagnes d'Allemagne (1809) et d'Espagne (1810-1813). Promu fourrier le 14 mai 1813, puis sergent le 26 juillet, il se bat en Saxe, puis en Belgique en 1814. Il servait au 12e régiment de voltigeurs de la Garde impériale (formé le 15 avril 1813) lorsqu'après la chute de Napoléon, il est affecté le 1er août 1814 au 25e régiment d'infanterie de ligne, compagnie de grenadiers du 2e bataillon. Nous n'avons retrouvé, dans le registre matricule du 12e voltigeurs, qu'un seul combattant susceptible de correspondre à notre ancêtre luxovien : il s'agit de Pierre Guyet (sic), arrivé au corps le 16 décembre 1813, effectivement présent en Belgique (puisque hospitalisé le 23 janvier 1814 à Louvain), mais provenant de la compagnie de réserve de la Haute-Saône. Est-ce lui ?


Un an plus tard, Napoléon est de retour sur le «trône» de France. Toute l'Europe se ligue contre «l'Usurpateur». C'est l'épopée des Cent-Jours. Le 12 mai 1815, Pierre Guyot rejoint, toujours comme sergent, le dépôt général des voltigeurs de la Garde impériale. Puis, le 24 mai, il passe au 6e régiment de voltigeurs de la Garde. Commandé par le colonel Guillaume-Joseph de Penguern, ce régiment se bat à Waterloo. Sans doute le sergent Pierre Guyot prend-il part à la dernière bataille de l'Empereur. Il cesse d'apparaître sur les contrôles du régiment le 16 juillet 1815 en étant porté comme «déserteur» - mais en réalité, Napoléon ayant de nouveau abdiqué, il semble plutôt être rentré chez lui (d'ailleurs, il obtiendra congé avant le 21 septembre 1815). Qualifié dans son acte de décès de chevalier de la Légion d'honneur – quoi qu'il n'apparaisse pas dans les différents états de légionnaires consultés -, Pierre Guyot décède prématurément, au domicile familial, le 21 mai 1816, à l'âge de 27 ans.


Sources : état civil de Saint-Sauveur ; registres matricules des 6e et 12e régiments de voltigeurs de la Garde impériale, du 25e régiment d'infanterie de ligne, base Mémoire des hommes.


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